Le Photojournalisme pendant la période 1914-1918

Le petit Journal, quotidien parisien paru à la fin du XIXème siècle, était avec Le Petit Parisien, Le Matin et Le Journal un des quatre plus grands quotidiens français de l’avant-guerre.
Le canard enchaîné est aussi concerné par cet essor, même s’il ne diffusait pas de photos.


Quel était le but du Photojournalisme durant la première guerre mondiale ?

Le photojournalisme pendant la Première Guerre Mondiale avait-il un but de diffusion de l’information ? De rassurer le peuple sur l’état des soldats ? Ou bien publiait-on ces photographies afin d’en cacher d’autres, et permettre ainsi une certaine liberté de diffusion, tout de même contrôlée ? Se servait-on du photojournalisme pour, quelque part, censurer la vérité, en ne montrant qu'un certain type d'image, comme par exemple des photos de groupes de soldats bien propres ?



Durant la Guerre de 1914-1918, Peu de photographies ont été publiées, et pour cause, Le service de la censure a été ouvert le 30 juillet 1914, dès les débuts de la guerre. Ses directives indiquaient qu’il n’était désormais plus permis de transmettre des nouvelles de la guerre sans que celles-ci aient été visées par le Bureau de Presse du Ministère.

Le photojournalisme fut pendant plusieurs mois censuré, car le gouvernement ne désirait pas alarmer d’avantage le peuple français, déjà trop meurtri.

Pendant un temps, l’on n’avait aucune photographie, aucun récit ou témoignage sur les conditions de vie des soldats dans les tranchées. Il fallait alors tenir les civils dans l’ignorance la plus totale sur ce sujet, totalement censuré.

Les premières photos sont tout de même parues en 1914. C’était une photo de reportage de guerre, transmise par le Bélinographe, et se sont perpétuées tout au long de la guerre, par petite quantité. Elles étaient généralement prises par les soldats eux-mêmes, qui ne voulaient pas garder ce scandale qu’était leurs conditions de vie, malgré leur manque d’éloquence durant, par exemple, leurs permissions.

Des éléments ont tout de même filtrés, même s’ils n’étaient pas officiellement publiés. Ces éléments étaient véhiculés par les gens de l’arrière ; constitué par exemple du personnel hospitalier, mais également par les soldats revenant en permission.

Il y a eut des soldats reporters, dont les informations ne sont pas parvenues car ils ont été tués sur les champs de batailles. Certaines de ces images n’ont pas été récupérables, mais une certaine quantité, malgré la censure a pu être diffusée.

Nombre de ces documents ont été découverts durant l’après-guerre. Ainsi ont été découvertes ces images, d’ une horreur accablante. Ces informations ne sont pas parues beaucoup plus tôt, car les combattants étaient silencieux, traumatisés